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Fouilles archéologiques

Mise à jour 11.02.22

Interview avec Denis Henrotay, Service Wallon du Patrimoine

Denis Henrotay, vous travaillez avec toute votre équipe sur l'Espace Léopold, une étendue assez exceptionnelle en plein centre-ville. Expliquez-nous un peu son intérêt.

L'intérêt c’est d'exploiter plusieurs milliers de mètres carrés et d'avoir une vision un peu globale des occupations anciennes qui se sont succédé à cet emplacement. Donc on est à l'intérieur de la ville ancienne. On a découvert le fossé qui délimitait la ville et donc ça complète les données que nous avons eues l'année dernière dans le parc Léopold. Maintenant on confirme et on infirme des hypothèses avancées l'année dernière.

Vous avez pu retrouver certains objets ?

Oui, certains objets ont été découverts. Ils datent de plusieurs époques et ils nous permettent de dater correctement les structures.

Mais la découverte de ces objets ce n’est pas l'objectif principal. L’objectif principal c’est de comprendre l’urbanisation à l’époque gallo-romaine ou au Moyen-Age ou au 16e S, essayer de comprendre l’évolution de la vie et de compléter le puzzle puisque l’intérêt c'est de le remettre dans un plan global des découvertes anciennes ou plus récentes et c'est d'avoir vraiment une vision de l’évolution de l’urbanisation à Arlon.

Vous attaquez pour le moment la deuxième phase des fouilles. Qu’espérez-vous découvrir au cours de cette phase ?

Maintenant c'est un peu plus clair donc on vient de terminer le décapage général. C’est une phase un peu plus manuelle c'est-à-dire qu’on va travailler beaucoup plus avec les outils traditionnels. Apparemment ce que nous voyons pour l'instant c'est plutôt des structures gallo-romaines et donc on va essayer de voir si on peut comprendre une organisation particulière.

Dans le fossé des Temps modernes on a retrouvé tout une série de pieux en bois, et on va essayer de mettre tout ça en musique. Nous devons terminer pour fin mars et pour moi c’est tout à fait jouable.

 
Mise à jour 01.09.21

Des vestiges d’un bastion du 16e siècle retrouvés sous le parc Léopold

Non ! Les vestiges retrouvés suite aux fouilles menées actuellement dans le parc Léopold ne sont pas d’époque gallo-romaine. Le Bourgmestre, Vincent Magnus, a tenu à faire le point aux côtés de Denis Henrotay, archéologue au service Public Wallonie, à l’Agence Wallonne du Patrimoine.

Beaucoup de citoyens s’interrogeaient sur l’origine de ces vestiges, envisageant même que l’on se retrouve face au même genre de chantier qu’a connu la place Saint-Lambert à Liège et qui avait duré des années suite aux trouvailles.

D’emblée le bourgmestre rappelle que le projet global de l’Espace Léopold a pour première vocation de renforcer la créativité, le dynamisme et l’animation en centre-ville. L’archéologue rassure : « Nous sommes intégrés au projet depuis le début. Nous ne voulions pas débarquer comme un cheveu dans le projet. Nous interagissons en bonne intelligence entre patrimoine et aménagement du territoire ». Un premier sondage a eu lieu en 2018 et a permis à Denis Henrotay d’estimer la profondeur des vestiges. Un chantier qui ne l’effraie pas et auquel il s’attendait.

Il s’agit de fortifications postérieures à 1550 dont une référence est faite dans l’atlas de Jacques de Deventer. Il s’agit en réalité d’une construction intermédiaire qui a permis de transformer l’enceinte obsolète du Moyen-Âge pour faire face aux nouvelle exigences des Temps modernes. On y retrouve des éléments de récupérations glanés ici et là, sans doute issus des grands incendies qu’a connu la Ville. Parmi ceux-ci, quelques fragments de gobelets et de céramique notamment de période gallo-romaine. Mais il ne s’agit ici que d’éléments de remblais. Pas de quoi s’alarmer, donc. Pour l’archéologue, la fortification médiévale serait plus loin, du côté de la poste.

L’intérêt du chantier pour l’équipe de fouille réside dans cette vaste étendue à étudier et à cartographier. Le phasage archéologique prendra un certain temps. Et cela permettra de comprendre comment la Ville d’Arlon s’est progressivement transformée. Le travail se poursuivra au moment des travaux de la place, puis dans la seconde partie du parc.

Les vestiges mis au jour qui sont impossibles à conserver en l’état, seront ré-enterrés.

Quelles découvertes les archéologues vont-ils faire dans notre jolie ville d’Arlon? Le Collège souhaite partager avec toute la population les trouvailles, comme les éléments majeurs du chantier. Des visites commentées sont donc prévues dès septembre en collaboration avec les guides du Royal Office du tourisme pour le bénéfice des petits et des grands.